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PAP-RDC (Programme d’Appui au développement des Populations forestières en RDC, les Pygmées aussi) est à sa quatrième année d’expérience dans le domaine de lutte contre les violences sexuelles et les violences basées sur le genre (SGBV) en zone de santé de Kayna, au Sud de Lubero. Avec le financement de Diakonie Katastrophenhilfe (DKH), cette ONG humanitaire accompagne dans cette zone de santé des personnes en détresse et affectées par les VSBG (Violences Basés sur le Genre) dans le cadre du projet K-COD-2015-4068 « appui à l’autonomisation socioéconomique des femmes vulnérables de la zone de Santé de Kayna, au Sud Lubero ».

Juillet 2015. PAP-RDC avec le financement  de la  Diakonie katastrophenhilfe lance le projet « appui à l’autonomisation socioéconomique des femmes vulnérables de la zone de Santé de Kayna, au Sud Lubero ». « Ce projet contribue à améliorer des conditions de vie des femmes vulnérables du Sud-Lubero, à travers une prise en charge psychologique, médicale, juridique et socio-économique », explique Claude KIRERE, chef de projet.

Pour améliorer les conditions de vie des femmes vulnérables, PAP-RDC intervient de différentes manières :

1°/ Réinsertion socioéconomique : former et encadrer 100 bénéficiaires en art et métiers (coupe et couture, broderie et crochetage, art culinaire et pâtisserie) ; Former et encadrer 540 personnes vulnérables en techniques agro-pastorales (culture maraichère et petit élevage,  fertilisation du sol, compostage, rotation des cultures) ; distribuer à 720 bénéficiaires de petits bétails (des cobayes) pour l’élevage (80 femmes bénéficiaires étant de troisième âge, 540 bénéficiaires étant dans la culture maraichère et 100 de l’apprentissage en arts et métiers) ; organiser 25 bénéficiaires de la formation en art culinaire en groupe de 5 et les appuyer dans l’initiation des 5 restaurants ; organiser 810 anciens bénéficiaires de la formation en techniques agropastorales en 9 Associations des Producteurs des Maraichers (APM), les appuyer en semences (semences maraichères et vivrières) et les accompagner dans la conduite des cultures. 

2°/ Appui Psycho-médical : approvisionner 4 structures sanitaires en médicaments essentiels ; Organiser la formation de mise en niveau des 17 Prestataires de Santé et des 20 Agents Psychosociaux ; assurer les frais de maternité, les kits bébés, les kits de réinsertion socioéconomique à 50 femmes SVS avec grossesses issues du viol ;

3°/ Appui juridique : assurer une assistance pré-juridictionnelle à des survivants des violences sexuelles, référer les cas vers les acteurs impliqués dans la prise en charge juridique approfondie ; Organiser la formation de mise en niveau des OPJ (Office de police judiciaire) ;

4°/ Mobilisation sociale : Organiser les activités de mobilisation sociale par la radio, des communications des masses ainsi que des barza communautaires et des groupes de réflexion où les hommes débattent des différents sujets en rapport avec les violences basées sur le genre ; Initier des comités locaux de sensibilisation pour la lutte contre les violences basées sur le genre (Comité de protection avec accent sur les violences basées sur le genre).

Capitaliser les acquis des anciens projets

La motivation de poursuivre ces interventions tient au fait que tout en étant une région post conflit, la zone de santé de Kayna demeure encore sous menace des inciviques dans ses parties périphériques. Des populations sont pauvre et des femmes victimes des plusieurs abus : conséquence des longues périodes des guerres. Aussi ce projet vise à capitaliser des acquis des projets antérieurs, par l’organisation des bénéficiaires en unités de production et la consolidation du partenariat avec ODAF (Organisation pour le développement des associations féminines)  dans l’encadrement des bénéficiaires et leur protection. « Les années passées nous nous sommes beaucoup attelés à la formation et à la sensibilisation. Pour cette année, nous voulons aller jusqu’à réunir ces bénéficiaires, les amener à mettre en profit les compétences acquises des formations, à gérer et à augmenter les revenus de leurs ménages à travers des petites activités (unités de production) qui peuvent générer des recettes », indique Claude KIRERE, chef de projet.

Les bénéficiaires qui finissent la formation reçoivent progressivement des moyens de mise en place des restaurants et ateliers de couture pour leur permettre de s’intégrer dans la société et de tirer profits de leurs activités. « Depuis décembre 2015, deux ateliers de couture et deux restaurants des bénéficiaires fonctionnent à Kirumba et à Kayna. Et nous avons confiance que des nouveaux bénéficiaires qui finissent la formation vont aussi mettre en œuvre leurs petites activités de recette », rassure Siva Maombi, superviseur de la réinsertion socioéconomique. Il poursuit que dans le domaine de la réinsertion socioéconomique, PAP-RDC organisons des bénéficiaires de la formation en techniques agropastorales en Associations des Producteurs des Maraichers (APM), les appuie en semences (maraichères et vivrières) et les accompagne dans la conduite des cultures.

Des témoignages parlant

Quelques mois après l’implantation des ateliers de couture, des bénéficiaires voient leur caisse prospérer. « Nous avons reçu beaucoup d’aides de Diakonie Katastrophenhilfe à travers son partenaire PAP-RDC. A côté de la formation en coupe et couture, chacune de nous a eu une machine  à coudre, des pédales pour la machine, des pagnes, ciseaux, et plusieurs autres biens », énumère Kahambu Ndivito Eduige. Elle et ses quatre collègues viennent de créer l’atelier « Umoja » en cellule Uhuru, au Quartier Buhimba en commune de Kirumba. Sa camarade Kanyere Charline poursuit que qu’elles ont dû réunir pour seulement la caisse de l’entreprise plus de 70mille Fc soit environs 70$ en moins de trois mois. « Nous pensions déjà à se connecter à l’électricité, payer nous-mêmes le loyer, avoir une machine sulfureuse qui pourra nous attirer aussi clientèle », pensaient-elles, ainsi.

De son côté, le centre de santé Bulotwa qui bénéficie de l’appui de PAP-RDC, a entamé des travaux de construction d’un bâtiment en pisé dans sa propre concession. « Nous travaillons dans une maison à location avec une insuffisance en équipement médical : lits d’hospitalisation et de maternité non adaptés, laboratoire n’en parlons même pas. Nous vivons de l’autofinancement et la population est trop démunie. De PAP-RDC nous avons reçu des médicaments essentiels pour la prise en charge des vulnérables ainsi qu’en frais de laboratoire et de Nursing. Avec cet argent, nous avons opté pour la construction de notre centre dans le terrain que vient de nous octroyer le BCZ. Nous avons acheté des tôles et la communauté locale s’est chargée des sticks de bois. Grace à cet appui de DKH/PAP-RDC notre centre va bientôt fonctionner dans nos propres locaux », indique Jules KAMUNDU Vagheni, infirmier titulaire du centre de santé Bulotwa.

Des bénéficiaires du petit élevage voient leur troupeau accroître. « En Novembre 2015, nous avons distribué 225 paires de géniteurs cobayes. Jusqu’en mars 2016, la production était estimée à 610 nouveau-nés. Toujours en novembre 2015, nous avons distribué 20 géniteurs chèvres aux personnes de troisième-âge. Jusqu’en mars 2016 nous avons enregistré 11 naissances avec une perte d’1 chevron », se réjouit Siva MAOMBI, du volet réinsertion socioéconomique.

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